Une petite inflammation inattendue

Désolée pour l’absence mais des problèmes de santé oblige, j’ai mis du temps à pouvoir revenir sur la toile et prendre le temps d’écrire.

Me revoilà donc pour vous raconter l’histoire qui date, à l’écriture, de 6 mois au moins, subie en juin 2017.

Je me retrouve avec une douleur dans l’œil gauche cette fois-ci, pas comme d’habitude, pas comme celle de la migraine ou de la névrite dans l’œil droit. Et mon œil me pique, brûle et se ferme tout seul.
Bon, pas le choix, une fois n’est pas coutume, direction le service d’urgence ophtalmique de mon CHU pour vérifier ce qui se passe dans mon œil.

L’attente est toujours aussi longue, minimum 2 heures d’attente et à passer de salle en salle pour faire les examens oculaires obligatoires avec une évidence frappante. Je fais une uvéite.

Késako une uvéite ?

L’uvéite correspond à une inflammation d’une partie ou de la totalité de l’uvée. Elle peut ainsi provoquer une rougeur au niveau de l’œil. L’uvée, qui se situe dans la couche moyenne, c’est à dire au centre de l’œil, est composée de l’iris, de la choroïde, une membrane qui irrigue la rétine, et du corps ciliaire. L’iris correspond à la partie colorée de l’œil entourant la pupille, qui contrôle la quantité de lumière qui entre dans l’œil et qui atteint la rétine. Le corps ciliaire est un ensemble de muscles qui permet à l’œil de rendre une image nette : on parle d’accommodation.

 

L’uvéite peut être aigue ou chronique et peut toucher un œil ou les deux.

L’uvéite peut être une iritis, également appelée uvéite antérieure. Dans ce cas, l’inflammation concerne l’iris. L’iritis est l’uvéite la plus fréquente. Il existe aussi des cyclites qui correspondent à une inflammation du corps ciliaire. Lorsque l’inflammation atteint l’iris et le corps ciliaire, on parle alors d’iridocyclite. L’uvéite postérieure, ou la choroïdite, touche elle la choroïde dans le fond de l’œil. Quand la totalité de l’urée est concernée, on parle plutôt d’une panuvéite.

Les principaux symptômes de cette infection sont :

• Oeil rouge ;
• Douleur oculaire ;
• Vision trouble ;
• Larmes ;
• Photosensibilité (= sensibilité à la lumière) ;
• Taches dans le champ de vision : on parle de corps flottants ;
• Diminution de la vision.

Donc me voilà  avec une semaine d’arrêt minimum pour mettre pleins de gouttes dans mes yeux, incompatible avec donc une activité sur écran. Pas le droit de faire de PC chez moi, et encore moins la télé. Bon bah et la lecture ? Ah bah nan, les yeux fatiguent vite. Bon bah on trouve des activités où on n’a pas besoin de voir net et on s’occupe comme on peut. Et on ne cuisine pas non plus des plats qu’on ne connaît pas : on ne peut pas lire de recettes non plus… Et sortir, oula non ! Pas copine avec la lumière l’uvéite, donc on reste bien au chaud chez soi !

Je vais vous lister le traitement que j’ai eu, qui ne se fait que sur ORDONNANCE et après une visite médicale chez un ophtalmologue : 

• Sterdex – laboratoire théa
• Dexafree – laboratoire théa
• Mydriaticum – laboratoire théa
• Monoprost – laboratoire théa
• Azyter – laboratoire théa
• Cosopt (je ne trouve pas le laboratoire) pour diminuer l’effet d’hypertension induit par le monoprost.

Un traitement qui dure un mois même si après une semaine la sensation d’être guérie est là. C’est une inflammation qui nécessite aussi beaucoup de visites de contrôle auprès du service d’ophtalmologie : une 48 heures après le diagnostic, puis 1 par semaine pendant 3 semaines et 1 dernière visite à la distance d’une semaine après la fin du traitement pour vérifier que celui-ci avait bien fait effet. 

C’est sans oublier que pendant ces rendez-vous, un médecin m’avait décoché de la liste sans prévenir ses collègues, pile le jour où la chef de service était là et celui où j’avais rendez-vous chez la kiné aussi. Ça c’est pas très bien passé pour l’interne qui m’avait décoché de la liste et j’ai été prise entre deux par une autre collègue, qui s’est excusée, même si ce n’était pas de son fait.

Je souffle enfin, je me dis que je vais enfin pouvoir avancer et continuer mes rendez-vous pour le suivi de cette errance médicale en espérant qu’un de ces jours, un diagnostic tombe enfin !